La charge mentale en lien avec la gestion quotidienne de maladie chronique a de forts impacts psychologiques. Selon le Pr. Grimaldi, les personnes atteintes de diabète de type 1 ont deux fois plus de risques de connaître un épisode de dépression modérée à sévère que la population générale.
Ensemble, on va :

1
Alléger ta tête
Te réapproprier ton histoire
Te libérer de “ce qui n’est pas / plus”
Te questionner sur la notion d’acceptation
Te responsabiliser sur tes décisions de soin
Observer et modifier tes pensées têtues
Comprendre tes comportements inefficaces et néfastes et t’en libérer
Faire la paix avec l’action de manger
Apaiser ta peur des conséquences ou de la mort
Alléger ta charge mentale
2
Réinvestir ton corps
Faire la paix avec ton corps et renouer avec lui
Sortir de la lutte, de l’insécurité et du stress
Te réassocier au présent
T’autoriser des expériences de plaisir
Réappréhender ta peur de l’hypoglycémie
et / ou de l’hyperglycémie
3
Ecouter ton coeur
Comprendre tes émotions, mieux les appréhender et les trier
Reconnecter à tes besoins et envies profondes
Retrouver du sens et de la motivation
T'éclater et t'épanouir à ta manière
Vivre pour TOI
T’affirmer, créer des liens sécures et profiter des autres
Le drame du diagnostic
J’ai à coeur de dire que quand il arrive, le diabète abîme le “Soi”. Il met un grand coup de massue dans l’être et le brise en plusieurs morceaux. Il désunit la tête du coeur et du corps. Le rapport au corps se complexifie suite au sentiment d’avoir été abandonné, trahi, d’avoir subi une injustice. “Mais pourquoi tu me fais ça ?”, “Comment vais-je pouvoir continuer à te faire confiance ?” est-on tenté de demander à notre corps, et à ce pancréas défaillant.
Ainsi naissent la méfiance, la haine, la honte de soi, et l’estime personnelle, pour peu qu’elle fût déjà faible, disparaît plus ou moins…
Au diagnostic commence alors le parcours de résilience pour la personne, qui doit accepter, pardonner et faire son deuil de “la vie d’avant”. Plus que ça, elle doit déconstruire pour reconstruire : l’amour d’elle-même, la compréhension d’elle-même, la manière d’être en lien avec elle-même et avec les autres… Il s’agit en fait de se redécouvrir et de se redéfinir.
Le poids de la charge mentale au quotidien.
Quand l'espace mental sature
Penser nuit & jour à ses glycémies, anticiper chaque activité, accepter ou décliner une sortie, changer & recharger ses dispositifs médicaux, prévoir de quoi se resucrer, prévoir du matériel de rechange, gérer le ravitaillement en pharmacie, avoir des ordonnances à jour, planifier et préparer ses rdv médicaux de suivi, anticiper minutieusement chaque déplacement, choisir ses habits en fonction de ses dispositifs médicaux…
Voilà une liste non exhaustive des pensées et des tâches qui saturent l’espace mental d’une personne vivant avec un diabète de type 1. Si la pression s’accumule, que le diabète paraît ingérable et que les sentiments d’impuissance ou d’incapacité s’installent, il n’est pas rare que la qualité de vie se détériore en même temps que la santé mentale.
Et alors là… c’est le burn out ! Gérer un diabète n’est certes pas un travail payé, mais c’est un travail quand même, et à temps plein !
Lorsqu’on est investi de manière prolongée dans des situations exigeantes sans arriver à réguler son stress et gérer sa charge mentale, l’épuisement physique, émotionnel et mental pend au nez. Face à la frustration générée, on peut alors développer des comportements d'auto-prise en charge parfois incohérents.
Parmi les dérives possibles, deux tendances extrêmes : se surinvestir et basculer dans la psychorigidité OU BIEN se sous-investir, abandonner partiellement ou totalement le parcours de soin. Dans ces cas-là, les conséquences au niveau du comportement et de l’humeur sont importantes : la relation à l’alimentation se déforme (au mieux elle se trouble, au pire la personne développe un TCA). Le comportement sportif devient soit toxique (excessif, poussé) ou anéanti. Les relations sociales s’altèrent, que ce soit dans la sphère privée, professionnelle ou dans les liens noués par nécessité avec les professionnels de santé. Le rapport au corps est lui aussi grandement fragilisé (l’image, l’amour et l’acceptation de de soi deviennent des sujets très souffrants, ce que les dispositifs médicaux tels que les pompes à insuline et les capteurs de glycémie, qui rendent visible la maladie, viennent empirer).

Je t’accompagne pour mieux vivre avec le diabète
Mon objectif est de t’aider à retrouver un équilibre entre ton corps, ton esprit et tes émotions, mis à l’épreuve par la maladie. Chaque parcours est unique, c’est pourquoi l’accompagnement s’adapte à tes besoins et à ton vécu, en travaillant sur plusieurs axes complémentaires.
Pourquoi consulter ?
Vivre avec le diabète demande une gestion constante, qui peut parfois peser sur le bien-être mental et émotionnel. Il n’est pas rare de se sentir envahi, épuisé ou en conflit avec la maladie et ses contraintes.
Voici quelques situations où un accompagnement peut être bénéfique :
Le diabète prend trop de place dans ton quotidien
Tu as l’impression que la maladie domine chaque aspect de ta vie. Elle occupe sans cesse ton esprit : anticipations, ajustements, hypervigilance, difficulté à te concentrer sur autre chose. Le stress et l’anxiété sont omniprésents, et il semble impossible de relâcher la pression.
Le diabète limite tes choix et ton quotidien
Certaines activités qui te faisaient plaisir auparavant sont devenues sources de stress, voire impossibles à envisager sereinement :
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Sorties entre amis, repas à l’extérieur, activités physiques…
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L’impression de devoir toujours privilégier la sécurité au détriment du plaisir et de la spontanéité.
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Une méfiance envers la technologie et ta propre capacité à gérer les imprévus.
Pour éviter les risques d’hypoglycémies ou d’hyperglycémies, tu restes dans une zone de confort qui te rassure, mais qui peut aussi t’empêcher de vivre pleinement.
Une relation difficile avec ton corps
Le diabète implique un rapport constant avec ton corps, qui peut parfois devenir source de rejet, de colère ou d’incompréhension :
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Sensations désagréables (symptômes glycémiques, inconfort, douleurs).
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Sentiment que ton corps ne fonctionne pas comme il devrait.
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Doutes sur ta capacité à te faire confiance.
Parfois, cela se traduit par des comportements qui aggravent ce conflit :
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Excès ou absence d’activité physique.
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Rapport compliqué avec l’alimentation (restriction, contrôle excessif, crises compulsives, compensation).
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Difficulté à assumer son image (dispositifs médicaux, prise ou perte de poids).
Ce rejet peut aussi affecter l’estime de soi, entraînant un sentiment de dévalorisation et une perte de confiance.
Des émotions difficiles à gérer
Les fluctuations glycémiques peuvent influencer l’humeur et les émotions, rendant parfois leur gestion complexe :
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Des émotions fortes et envahissantes, difficiles à comprendre et à canaliser.
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Une tendance à fuir, refouler ou combattre ce que l’on ressent.
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Une sensation de conflit intérieur entre ce que l’on veut, ce que l’on ressent et ce que l’on pense devoir faire.
Cela peut impacter la relation à soi-même, mais aussi aux autres, en altérant la communication et les échanges.
Un mental sous pression
Le diabète s’accompagne souvent de pensées envahissantes et rigides :
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“Je dois…”, “Il faut que…”, “Ce n’est pas bien si…”, “Je ne suis pas assez…”.
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Un sentiment d’exigence permanente et un droit à l’erreur limité.
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Une culpabilité constante, renforcée par la peur de ne pas bien faire.
Quand ces pensées prennent trop de place, elles peuvent devenir une source de stress et d’auto-sabotage, rendant la gestion du diabète encore plus difficile.
Un sentiment de lassitude ou de découragement
À force de lutter contre la maladie, il arrive parfois d’arrêter de lutter tout court. Quand la gestion quotidienne devient trop lourde, plusieurs réactions sont possibles :
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Se détacher de son traitement (ne plus se soigner ou le faire partiellement).
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Ne plus voir l’intérêt de faire des efforts, car cela semble toujours insuffisant.
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Osciller entre périodes de contrôle strict et phases de relâchement total, avec une sensation de perte de contrôle.
Tu ressens la fatigue physique et mentale, tu es conscient.e des conséquences, mais trouver l’énergie pour inverser la tendance te semble impossible.
Un rapport conflictuel avec l’alimentation
L’alimentation peut devenir un point de tension quotidien, influencé par la peur du déséquilibre glycémique et le besoin de contrôle.
👉 Restriction :
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Limiter au maximum les glucides pour éviter les hyperglycémies.
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Contrôle strict de chaque prise alimentaire, au détriment du plaisir.
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Difficulté à manger spontanément, à s’adapter aux imprévus.
👉 Compulsions :
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Alternance entre phases de restriction stricte et crises alimentaires incontrôlées.
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Culpabilité et peur des conséquences sur la glycémie après une prise alimentaire excessive.
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Mise en place de comportements compensatoires (sport intense, vomissements, restriction post-crise).
👉 Déni :
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Refus de prendre en compte l’impact de l’alimentation sur la glycémie.
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Absence de limite dans les prises alimentaires, sans ajustement du traitement.
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Alimentation utilisée comme un acte de rébellion contre la maladie.
👉 Refus de l’insuline :
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Peur que l’insuline fasse prendre du poids.
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Réduction volontaire des doses, quitte à rester en hyperglycémie chronique.
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Fatigue intense, moral en baisse, impact sur la santé globale.
Un impact sur la vie sociale
Les relations aux autres peuvent être compliquées lorsqu’on vit avec le diabète :
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Difficulté à assumer la maladie en société.
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Hésitation à en parler ou à demander du soutien.
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Sentiment d’être en décalage, difficulté à poser ses limites.
Il est parfois difficile de trouver l’équilibre entre intégrer la maladie à son quotidien et ne pas la laisser dicter toutes les interactions sociales.
La peur des hypoglycémies
La crainte de l’hypoglycémie peut amener à des stratégies d’évitement :
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Limiter certaines activités (sport, sorties, imprévus).
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Rester en hyperglycémie volontairement pour ne pas risquer un malaise.
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Anticiper et contrôler chaque situation, au point de restreindre sa liberté.
L’impact de cette peur peut être profond et influencer la confiance en soi et la spontanéité au quotidien.
Et si tu allais bien, mais que tu voulais juste prendre soin de ta santé mentale ?
On n’a pas besoin d’être en souffrance pour commencer un accompagnement. Prendre soin de sa santé mentale, c’est aussi apprendre à mieux se connaître, à identifier ses fragilités et à consolider ses ressources.
Un suivi thérapeutique peut être une opportunité d’explorer des points encore sensibles, d’apaiser certains blocages et de renforcer son équilibre émotionnel.