Un Trouble du Comportement Alimentaire (TCA) est un trouble psychiatrique qu’il faut prendre très au sérieux et appréhender avec beaucoup de délicatesse et de minutie. C’est à tous les coups l’expression d’une souffrance profonde, qui utilise la nourriture comme support d’expression.
Ce n’est pas un choix conscient pour la personne qui en souffre : c’est juste, pour elle, la meilleure solution face à la détresse ressentie.
Mon approche thérapeutique
La clé de tout accompagnement, c’est l’alliance thérapeutique. Une relation de confiance et de sécurité est essentielle pour avancer ensemble.
Je crois profondément en la force de la rencontre, en cet espace où l’on peut se voir et s’écouter sincèrement. C’est dans cet échange, avec un engagement mutuel, que l’on avance pas à pas, en portant ensemble ce poids qui semble parfois trop lourd. Peu importe ton point de départ, le chemin vers un mieux-être est unique, et je suis là pour t’aider à le parcourir, à ton rythme.
Dans certains cas, un travail complémentaire avec d’autres professionnels peut être bénéfique :
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Un.e diététicien.ne spécialisé.e en TCA, pour accompagner la réconciliation avec l’alimentation.
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Un.e psychiatre, notamment si un suivi médical ou un traitement est nécessaire.
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Un.e psychomotricien.ne, si le lien au corps est particulièrement impacté et nécessite un travail spécifique sur les sensations et la perception corporelle.
L’accompagnement thérapeutique s’adapte à ton histoire et à tes besoins, et peut s’inscrire dans un travail pluridisciplinaire si cela est pertinent pour toi.
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Voyage à travers ton histoire et ta narration personnelle
Après avoir discuté de tes objectifs, de tes attentes et de ton "pourquoi", on (re)visite ton histoire de vie pour comprendre où se situent tes blessures émotionnelles et relationnelles, et où se sont cristallisées tes fragilités / difficultés.
On repère l’émergence de tes schémas précoces, de tes mécanismes de défense et de protection.
On regarde en parallèle comment ont évolué les rapports que tu entretiens avec ton poids, ton corps, l’alimentation et le perfectionnisme.
En même temps, on fait le point sur ta localisation sur le chemin de l’acceptation vis-à-vis de la maladie, du deuil et du pardon.
Dans un second temps, on identifie et on fait connaissance avec toutes les parties de Toi, qui composent ton système interne. On établit ensuite le dialogue avec la partie responsable de l’émergence du TCA.
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Etude et modification de tes croyances en lien avec la beauté, le poids, la minceur et l’apparence
En fonction de ce qui sera ressorti du voyage précédent, on commencera la thérapie cognitive en remettant peu à peu en question tes croyances en lien avec l’apparence physique et les pensées dévalorisantes que tu alimentes envers toi-même.
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Zoom sur le symptôme (le trouble alimentaire), rencontre avec lui et étude des comportements qu’il te pousse à adopter
Dans le but de modifier tes comportements inopérants, on viendra travailler plus concrètement sur les croyances alimentaires et sur le fonctionnement pur et dur du trouble. C’est le début de la thérapie comportementale : c'est là qu’on rentre dans le dur !
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Dépoussiérage de ta vraie identité, mise à jour de tes aspirations profondes, ré-empouvoirement
Ici, on travaille sur la conscience de soi, la confiance en soi et sur l’identification de tes forces, besoins, valeurs et ressources internes. On explore aussi ton système relationnel, en travaillant sur l’affirmation de soi et sur l’assertivité.
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Reconnexion douce et progressive à ton corps pour retrouver le calme, la confiance et la sécurité
Impossible de sortir des TCA si la relation au corps n’est pas reconstruite, apaisée. Retrouver de la sécurité intrapersonnelle et pouvoir rétablir un lien sain à l’autre est primordial, ce pourquoi cette étape du processus thérapeutique, qui peut aussi se distiller tout au long du parcours, est cruciale. Il s’agit d’apprendre à réguler son système nerveux, se reconnecter aux sens et à l’instant présent, de se (re)familiariser avec des expériences de plaisir physique, de travailler la créativité, l’inspiration et la passion.
⚠️ Attention : Si tu as vécu un ou plusieurs traumatismes, un suivi spécifique sera nécessaire en complément de l’accompagnement. Mon travail ne porte pas sur une prise en charge ciblée du traumatisme, et je ne peux donc pas t’aider efficacement sur cet aspect. Il sera alors pertinent de consulter un spécialiste en thérapie EMDR ou toute autre approche dédiée au traitement des traumas.
Le traitement des TCA :
quelle prise en charge ?
La prise en charge des troubles du comportement alimentaire (TCA) repose sur une approche pluridisciplinaire et adaptée à chaque personne. Elle combine généralement plusieurs axes de suivi :
Thérapies psychologiques
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est l’approche la plus couramment utilisée, notamment dans le traitement de la boulimie et de l’hyperphagie boulimique. Elle vise à modifier les croyances identitaires et alimentaires, ainsi que les pensées dysfonctionnelles qui entretiennent le trouble.
D’autres approches peuvent être bénéfiques en complément :
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Thérapie familiale : particulièrement indiquée chez les adolescents et les jeunes adultes.
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Thérapie de groupe : permet un soutien entre pairs et une prise de recul sur son propre vécu.
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Thérapies à médiation corporelle et artistique : favorisent l’expression des émotions à travers le corps ou la créativité.
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Pleine conscience : aide à développer une relation plus apaisée à l’alimentation et aux sensations corporelles.
Consultations en nutrition
Un suivi avec un diététicien ou un nutritionniste spécialisé en TCA permet de reconstruire une relation plus sereine avec l’alimentation. L’objectif est de réapprendre à écouter ses sensations, retrouver du plaisir et sortir des schémas de restriction ou de perte de contrôle.
Médecine générale et médicaments
Un suivi médical est essentiel pour poser un diagnostic, surveiller l’état de santé général et prévenir d’éventuelles complications. Seul un médecin est habilité à évaluer la nécessité d’un traitement médicamenteux (antidépresseurs, anxiolytiques…) pour aider à réguler les troubles de l’humeur ou de l’anxiété associés aux TCA.
L'équipe soignante peut également inclure d'autres professionnels comme des psychiatres, des kinésithérapeutes, des psychomotriciens, des sophrologues, etc. Il appartient à chacun de trouver les méthodes qui lui conviennent le mieux.
Je t’aide à te libérer du trouble alimentaire pour retrouver une vie sereine et épanouie
Les troubles alimentaires prennent souvent toute la place, jusqu’à envahir les pensées et le quotidien. Retrouver un rapport apaisé avec ton corps et l’alimentation, reprendre du recul et de la légèreté dans ta vie, c’est un processus qui demande du temps, mais qui est possible.
On peut véritablement guérir d’un trouble alimentaire. J’en suis la preuve, parmi tant d’autres. Mon rôle est de t’accompagner dans ce cheminement, à ton rythme, avec des outils adaptés à ta situation.
Les facteurs clé d'une prise en charge efficace :
👉 La personnalisation : Chaque personne est unique, et l’accompagnement doit être adapté à ses besoins spécifiques.
👉 La collaboration : Une coordination entre les différents professionnels de santé permet une prise en charge plus complète et efficace.
👉 Le soutien familial : L’entourage joue un rôle essentiel. Les proches peuvent aider à prendre conscience du problème et encourager, avec bienveillance, à entreprendre un suivi.
👉 La patience : Sortir d’un TCA prend du temps. C’est un processus progressif qui demande de la persévérance et du soutien.
Qu'est-ce qu'un TCA ?
Ce trouble se manifeste par le biais de préoccupations extrêmes concernant le poids, la forme, l’alimentation et/ou l’image corporelle. Ces pensées obsédantes mènent à des comportements perturbés et malsains :
👉🏼Restriction ou au contraire prise alimentaire excessive, jeûne, comptage de calories, vomissements, utilisation abusive de laxatifs, activité physique excessive
👉🏼Perte de contrôle du comportement qui provoque une grande souffrance intérieure
👉🏼Fonctionnement physique, psychologique et social complètement altéré (isolement, repli sur soi)
Un trouble de plus en plus fréquent
Les TCA concernent 20% des femmes et 15% des hommes (en France).
90% des personnes touchées sont des femmes.
L’anorexie mentale concerne 1,5% des femmes et 0,3% des hommes.
La boulimie concerne 1 à 2% des femmes et 0,4% des hommes.
L’hyperphagie concerne 3% des femmes et 1,5 à 2% des hommes.
Les troubles de restriction ou d’évitement d’ingestion (liés à des troubles anxieux et aux troubles du spectre autistique) concernent 0,3 à 15% de la population générale.
Quels sont les différents types de TCA ?
Les troubles du comportement alimentaire (TCA) se manifestent de différentes manières, mais ont en commun une relation conflictuelle avec l’alimentation, le corps et le contrôle. Ils peuvent entraîner des répercussions physiques et psychologiques importantes.
Voici les principaux TCA :
L'anorexie mentale
C'est quand on mange extrêmement peu, que l'on se restreint drastiquement sur nos apports énergétiques et que l'on se prive en permanence à cause d’un désir de maigrir, d’une peur morbide de prendre du poids ou de devenir gros. Dans ce cas, on est souvent en proie à une grande insatisfaction corporelle et à une estime intrapersonnelle très faible.
L'hyperphagie boulimie
C'est quand on passe par des épisodes récurrents de consommation excessive de nourriture (compulsions alimentaires) sans purge ni compensation : tout est gardé à l’intérieur. Pendant les crises, on mange tout ce qui est mangeable sans recherche de goût ou de plaisir. Il s’agit d’une pure alimentation émotionnelle, anesthésiante, en lien avec une souffrance existentielle et de grandes tensions intérieures.
La boulimie nerveuse
C'est quand on passe par des cycles récurrents de crises de compulsion alimentaire suivis de comportements compensatoires.(vomissements, laxatifs, lavements, diurétiques, sport ou jeune).
L'orthorexie
Ce trouble se caractérise par une obsession excessive pour une alimentation "saine" et "parfaite". Les personnes concernées établissent des règles alimentaires strictes, classant les aliments en "bons" et "mauvais", et ressentent culpabilité, honte et anxiété lorsqu’elles s’en écartent. La préparation et l’hygiène des repas deviennent une source d’angoisse, impactant leur quotidien et leur rapport à l’alimentation.